lundi 12 décembre 2011

Notre première ferme et Byron Bay

Nous voilà débarquant dans notre toute première ferme comme de vrais petites wwoofeuses totalement  pucelles, d’ailleurs on nous a appelé « virgen wwoofeuse » à notre arrivée.  On nous avait prévenu que le coin de Byron Bay était un lieu particulier où la plupart des hippies aimaient se regrouper. Et bien ça n’a pas manqué, on est arrivé chez Michael, un homme d’une cinquantaine d’année, ancien directeur de fast food qui aujourd’hui aime vivre au milieu de la nature et fumer des substances illégales « ça ouvre l’esprit » dit-il.
Le coin où vit Michael est vraiment sympas et vivre au milieu de la nature c’est chouette mais ça entraîne aussi des désagréments. D’une part, la propriété est entretenue par un homme, comme dit Béa, et ça se voit ! (Messieurs, ne voyez là aucun commentaire stéréotypé). On a eu droit à un joli petit studio séparé de sa maison aussi propre que le bout de nature qu’il y avait autour. D’une part, peu d’isolation et de gros trous dans les coins qui permettaient à toute la faune locale de venir partager notre habitat, chouette alors je kiffe partager mes nuits avec les bébêtes !  Et d’autre part c’était un lieu où je pense qu’aucun aspirateur ou balai n’a traversé la pièce un jour, mmmmh (j’ai bien failli aller dormir dans le van !).
Mais voyons notre surprise ne s’est pas arrêtée là, on continue la petite visite de la propriété, pour la salle de bain ? Et ben euhh comment dire ben il y en a pas ! On a juste une superbe baignoire plantée dans le jardin, super moment de convivialité où tout en se douchant on salue le voisin qui passe ! Et pour les toilettes ? Et bien si c’est pour la petite commission c’est « everywhere » qui signifie « partout », par contre pour la grosse commission tu as le droit d’utiliser de superbes toilettes sèches aussi propre que le reste… Lovely, isn’t it ?

Enfin bref, passons les côtés pratiques de la chose. Le manque de confort était au début bien compensé par l’ambiance qui y régnait. En effet, Michael ne vivait pas seul sur la propriété mais il y avait une vraie petite communauté, plusieurs jeunes couples logeaient également dans les environs. Et les deux premiers soirs, on se retrouvait tous chez Michael pour partager le repas, dans les termes du « potluck » http://fr.wikipedia.org/wiki/Potluck. C’était vraiment sympas, les gens super gentils, en plus la plupart était des musiciens donc soirée en musique. On était contente, sauf que ça n’a duré que les premiers soirs, tout le reste de la semaine on l’a fini en tête à tête, Béa et moi, ce n’est pas qu’on ne s’aime pas, mais bon si on est parti dans le wwoofing c’était avant tout pour partager la vie des gens. Apparemment  ce n’était pas du goût de notre hôte qui nous avait fait quelques courses pour qu’on ne meurt pas de faim et qui nous filait quelques restes des soirées et puis c’est tout. Il faut aussi savoir qu’ambiance hippie signifie aussi ambiance végétarienne donc beaucoup de légumes ! Mettez deux novices comme nous en cuisine avec des légumes autre que des patates et vous rirez du résultat. « Euh Béa comment on cuit une courge  ? »   La bonne question ! « Euh Béa c’est quoi ce légume ? » (On cherche toujours !).  Enfin bref, finalement on s’en est pas trop mal sorti. Ça forme bien l’improvisation même quand on veut faire des patates douces sautées et qu’elles finissent en purée…

Enfin rappelons que nous vivions au contact de la nature et parfois c’était cool. On s’endormait au son rauque des koalas, d’ailleurs on a eu la chance de voir un bébé koala sauvage. Chaque soir on laissait une assiette avec nos restes pour le bandicoot du coin, http://fr.wikipedia.org/wiki/Peramelidae , au début on a cru que c’était un gros rat mais vu qu’il est parti en faisant des bonds on s’est dit qu’on allait arrêter de fumer… euh non pardon je voulais dire qu’on avait bien compris que ce n’était pas un rat. On avait droit aussi à notre famille de Macpie (ce sont des pies australiennes), la maman (ou le papa d’ailleurs, on est pas allé vérifier) venait tous les jours visiter notre cuisine (puisqu’elle était à l’extérieur) et nous grattait de la bouffe. On s’est pris d’affection pour ce pauvre parent qui devait endurer les cris agaçants de son mioche aussi grand que lui. Je peux vous garantir qu’un bébé macpie ça se fait entendre !!  On a aussi croisé la route de deux serpents, un « peacefull » selon Michael et un « very dangerous ». On s’est aussi battu toute la semaine contre les tiques et les sangsues !

Le temps n’a pas été au beau fixe, faut dire aussi qu’on est en plein dans la saison humide. Il a plu tous les jours et ça n’a pas rendu le travail super plaisant. On a pas mal désherbé au plaisir des sangsues qui se collaient sur nos mains, fait du ménage (ben oui Michael en a profité), fait quelques plantations et entretien du jardin (je ne vous direz pas sur quelles types de plantes, je vous laisse devinez !) , fait aussi quelques clôtures pour empêcher ces sacrés brush turkey http://en.wikipedia.org/wiki/Australian_Brushturkey  de bouffer la pelouse de notre hôte….  A notre grand regret, il n’y avait pas d’animaux à s’occuper, même la volaille qu’il avait avant s’est faite décimée par la faune sauvage !

Bon bref, on a été un peu déçu par notre hôte qui nous a accordé bien peu d’intérêt, encore moins à mon égard quand il a vu que je galérais avec mon anglais. Mais bon se fut une sacrée expérience quand même et on est heureuse de l’avoir vécu. 


La maison de Michael

La superbe douche, vous pouvez remarquer qu’elle ne possède que 2 petits rideaux pour 4 côtés !


Oh, cet endroit a l’air charmant, allons voir ça.

Humm les chiottes, c’est moins charmant d’un coup.

Notre petit nid d’amour !!


Notre amie la Macpie



La seule après midi qu’on a eu sans pluie on en a profité pour visiter Byron Bay. Cette ville est réputée pour son mode de vie New Age, écolo et détendu. On a emprunté le sentier « Cape Byron Walking Track » qui nous mène sur le cape le plus orientale d’Australie en traversant le parc d’un côté et la plage de l’autre.


Le phare construit en 1901 qui est aujourd’hui le plus puissant d’Australie.


Le « Cape Byron Walking Track.

Prochaine nouvelle très bientôt.


2 commentaires:

  1. Eh bien, que d'aventures! C'est clair que ça doit etre un sacré truc à vivre ahahaah. mention spéciale pour les chiottes mdr. Je sais pas comment Flo aurait fait là s'il elle avait été avec toi ahahahah

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  2. ouaww tu peux faire Koh Lanta maintenant..tu es une warrior à mes yeux!!!j'ai pensé à toi quand je prenais ma douche bien au chaud et au propre ^^ elsa

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