vendredi 23 décembre 2011

Notre troisième ferme à Taree

Quelques petites nouvelles depuis notre troisième ferme que nous quittons d’ici peu. La jolie propriété « Brumbys Run » est tenue par Victoria, très élégante dame d’une soixantaine d’années. Le lieu est au beau milieu de nulle part et il faut faire une quinzaine de kilomètres au milieu du bush pour atteindre la civilisation (en terme de civilisation je parle de route goudronnée).  Victoria vit seule avec ses chevaux et ses chiens, elle n’a pas d’enfants et a été marié pendant des années à un beau grec (si si je vous assure j’ai vu les photos, il n’était pas mal du tout !) et du coup à quitter l’Australie durant pas mal d’années quand elle était jeune. Enfin bref, elle a eu une vie assez mouvementée qui explique qu’elle n’a pas eu d’enfants. Elle s’est installée dans cette propriété il y a tout juste 1 an.

Notre semaine avec elle s’est très bien déroulée, la maison est très confortable, on a eu chacune notre chambre, et ça c’était chouette. Elle nous a fait monter plusieurs fois à cheval dans la semaine, et on a pu faire notre première balade à cheval dans le bush, je dois dire que c’est fort sympathique. On a bien été chouchouté aussi, Victoria est une très bonne cuisinière et nous a fait de bons petits plats toute la semaine, Yummy ! Contrairement à notre famille de la semaine dernière, ici, on n’a pas pu investir la cuisine, mais ce n'est pas grave du coup on en a bien profité. Victoria a aussi une certaine organisation et un programme qu’elle respecte. Chaque chose a sa place et chaque chose à faire a son heure. On sent bien la des habitudes un peu de vieille fille mais on s’y ait adapté. Notre première impression quand on a rencontré Victoria a été de ressentir une certaine froideur, mais en peu de temps tout le monde s’est décontracté et on a alors découvert une femme adorable, stricte certes, mais adorable. Elle a 3 chiens qu’elle dorlote comme des enfants, chaque fin d’après midi c’est le brossage, le repas ce n’est pas n’importe quoi : un peu de croquettes, une cuillère de légumes, une cuillère d’huile, de la bonne viande qui varie tous les jours (et attention faut qu’elle soit fraîche sinon monsieur  Fine le chien ne mange pas !). Pendant le repas il faut attendre que ces derniers finissent leur gamelle et leur faire la causette s’ils font les difficiles. Ne pas oubliez de jouer avec eux (et vu comme ils nous collent on n’a pas trop le choix) avec le super joujou bleu qui était leur constante obsession. Enfin bref, ce sont quand  même de vrais amours et ils nous ont bien tenu compagnie tout le long de notre séjour.

Durant notre semaine on s’est pas mal occupé des chevaux (il en va de soi), mais notre occupation principale a été le ponçage et le vernissage de la terrasse et de la véranda. Le rythme a été plutôt tranquille avec pas mal de temps libre pour soi. On a pu aussi bien progresser dans notre anglais notamment en étant initié au langage équestre, ce n’est pas de la tarte mais ça commence à rentrer (ou pas). 


La jolie  maison de Victoria

Le derrière de la maison et notre lieu de travail (vous ne trouvez pas que c’est bien poncé ??)

La superbe terrasse (j’aimerais bien avoir la même !!)

L’écurie
L’intérieur avec des box pour les chevaux qui font 3 fois la taille de ma chambre !


La cuisine

Le petit coin salle à manger

Celui du salon

Ma jolie chambre

La vue de la fenêtre de ma chambre

Les paddock des chevaux ( ça pète hein !!!)

Les kangourous qui skattent dans l’enclos des chevaux

La  belle Monkey agée de 16 ans (incroyable) et encore bien vaillante

La folle furieuse du lot, Elssa, increvable, qui est heureuse qu’avec son jouet dans la bouche !


Fine, le mâle du groupe qui est vraiment magnifique

Jack, le cheval que j’ai monté cette semaine et avec qui j’ai retrouvé les plaisirs du dressage

Henri, le cheval que Béa a monté

Puppie et Jack (un autre), deux chevaux abandonnés par son propriétaire chez Victoria

Victoria qui pare elle-même les pieds de ses chevaux, trop forte !

Victoria qui tente une apprentissage du football version équine !


Allez une petite photo pour prouver qu’on a quand même bien bossé ! So sexy !!


Nous prenons bientôt le départ pour notre nouvelle ferme où nous passerons Noël. On regrette un peu de laisser Victoria passer les fêtes de Noël toute seule mais elle dit que pour nous ça sera beaucoup plus sympas d'être avec une famille. Elle a surement raison mais on est un peu triste quand même. 

Bon Noël à tous!




dimanche 18 décembre 2011

Notre seconde ferme à Coff Harbour

Notre deuxième séjour dans une ferme s’achève et contrairement à la première nous avons beaucoup de regrets de la quitter. Rien à voir avec notre première expérience. Cette semaine nous avons eu la chance de tomber sur une famille extraordinaire. On a partagé leur vie de tous les jours, dormant chez eux, partageant leur repas et les accompagnant au marché, à leur pique nique, etc. Chez la famille Ruf, nous avons découvert le travail avec les poules et leur obsession pour la bouffe (prête à se faire décapiter par notre pioche pour choper le moindre vers de terre qui traîne !), on s’est pas mal occuper du jardin potager, fait quelques plantations, désherbage, cuisiner pour nos hôtes, pansage des chevaux miniatures, ramassage de crottin…

Faisons un petit tour de la propriété :



Notre agréable surprise à notre arrivée !


La maison


Notre chambre

Une petite partie du jardin


Une autre petite partie du jardin

Parlons un peu de notre famille d’accueil : 


Elle se compose d’Andreas, le papa, d’origine allemand.  Rachel, la maman, d’origine australienne. Miles, le fils aîné de Rachel de son premier mariage. Et Lili la petite dernière. 

N’oublions pas leur compagnon de tous les jours :



Matie

Pepsi

Ruby

Les cocottes

Quelques petites photos de notre travail de tous les jours :


Même en Australie il faut un permis brouette

Béa et les poules, une grande histoire d’amour

Béa qui a trouvé un nouveau jouet, je peux vous dire que c’est efficace

Quelques petits animaux inattendus pendant le travail :


un koukaboura avec son cri étrange (j’ai cru que c’était un singe le première fois que je l’ai entendu). 

Un gentil petit serpent

Lors d’un pique-nique sur la plage nous avons profité pour faire un peu de tourisme. A la limite du Solitary Islands Marine Park se trouve la petite île Muttonbird Island, ainsi nommée en raison des quelques 12 000 couples de puffins (muttombirds) qui y migrent chaque année.


Voici la vue qu’on a de l’île sur la marina 


Petite balade ventée sur l’île

Avant d’arriver sur Coff Harbour, on a fait un petit saut à Yamba et Angourie, dans cette dernière se trouve les Blue Pools qui sont des bassins remplis d’eau de source, formés lors de l’extraction des roches destinées à construire les brise-lames. Elles se situent tout  proche de la mer.


Oh pourquoi cette jolie plage est-elle déserte ?

Ah je comprends mieux pourquoi maintenant !

Autour des Blues Pools




Une des Blues Pools

lundi 12 décembre 2011

Notre première ferme et Byron Bay

Nous voilà débarquant dans notre toute première ferme comme de vrais petites wwoofeuses totalement  pucelles, d’ailleurs on nous a appelé « virgen wwoofeuse » à notre arrivée.  On nous avait prévenu que le coin de Byron Bay était un lieu particulier où la plupart des hippies aimaient se regrouper. Et bien ça n’a pas manqué, on est arrivé chez Michael, un homme d’une cinquantaine d’année, ancien directeur de fast food qui aujourd’hui aime vivre au milieu de la nature et fumer des substances illégales « ça ouvre l’esprit » dit-il.
Le coin où vit Michael est vraiment sympas et vivre au milieu de la nature c’est chouette mais ça entraîne aussi des désagréments. D’une part, la propriété est entretenue par un homme, comme dit Béa, et ça se voit ! (Messieurs, ne voyez là aucun commentaire stéréotypé). On a eu droit à un joli petit studio séparé de sa maison aussi propre que le bout de nature qu’il y avait autour. D’une part, peu d’isolation et de gros trous dans les coins qui permettaient à toute la faune locale de venir partager notre habitat, chouette alors je kiffe partager mes nuits avec les bébêtes !  Et d’autre part c’était un lieu où je pense qu’aucun aspirateur ou balai n’a traversé la pièce un jour, mmmmh (j’ai bien failli aller dormir dans le van !).
Mais voyons notre surprise ne s’est pas arrêtée là, on continue la petite visite de la propriété, pour la salle de bain ? Et ben euhh comment dire ben il y en a pas ! On a juste une superbe baignoire plantée dans le jardin, super moment de convivialité où tout en se douchant on salue le voisin qui passe ! Et pour les toilettes ? Et bien si c’est pour la petite commission c’est « everywhere » qui signifie « partout », par contre pour la grosse commission tu as le droit d’utiliser de superbes toilettes sèches aussi propre que le reste… Lovely, isn’t it ?

Enfin bref, passons les côtés pratiques de la chose. Le manque de confort était au début bien compensé par l’ambiance qui y régnait. En effet, Michael ne vivait pas seul sur la propriété mais il y avait une vraie petite communauté, plusieurs jeunes couples logeaient également dans les environs. Et les deux premiers soirs, on se retrouvait tous chez Michael pour partager le repas, dans les termes du « potluck » http://fr.wikipedia.org/wiki/Potluck. C’était vraiment sympas, les gens super gentils, en plus la plupart était des musiciens donc soirée en musique. On était contente, sauf que ça n’a duré que les premiers soirs, tout le reste de la semaine on l’a fini en tête à tête, Béa et moi, ce n’est pas qu’on ne s’aime pas, mais bon si on est parti dans le wwoofing c’était avant tout pour partager la vie des gens. Apparemment  ce n’était pas du goût de notre hôte qui nous avait fait quelques courses pour qu’on ne meurt pas de faim et qui nous filait quelques restes des soirées et puis c’est tout. Il faut aussi savoir qu’ambiance hippie signifie aussi ambiance végétarienne donc beaucoup de légumes ! Mettez deux novices comme nous en cuisine avec des légumes autre que des patates et vous rirez du résultat. « Euh Béa comment on cuit une courge  ? »   La bonne question ! « Euh Béa c’est quoi ce légume ? » (On cherche toujours !).  Enfin bref, finalement on s’en est pas trop mal sorti. Ça forme bien l’improvisation même quand on veut faire des patates douces sautées et qu’elles finissent en purée…

Enfin rappelons que nous vivions au contact de la nature et parfois c’était cool. On s’endormait au son rauque des koalas, d’ailleurs on a eu la chance de voir un bébé koala sauvage. Chaque soir on laissait une assiette avec nos restes pour le bandicoot du coin, http://fr.wikipedia.org/wiki/Peramelidae , au début on a cru que c’était un gros rat mais vu qu’il est parti en faisant des bonds on s’est dit qu’on allait arrêter de fumer… euh non pardon je voulais dire qu’on avait bien compris que ce n’était pas un rat. On avait droit aussi à notre famille de Macpie (ce sont des pies australiennes), la maman (ou le papa d’ailleurs, on est pas allé vérifier) venait tous les jours visiter notre cuisine (puisqu’elle était à l’extérieur) et nous grattait de la bouffe. On s’est pris d’affection pour ce pauvre parent qui devait endurer les cris agaçants de son mioche aussi grand que lui. Je peux vous garantir qu’un bébé macpie ça se fait entendre !!  On a aussi croisé la route de deux serpents, un « peacefull » selon Michael et un « very dangerous ». On s’est aussi battu toute la semaine contre les tiques et les sangsues !

Le temps n’a pas été au beau fixe, faut dire aussi qu’on est en plein dans la saison humide. Il a plu tous les jours et ça n’a pas rendu le travail super plaisant. On a pas mal désherbé au plaisir des sangsues qui se collaient sur nos mains, fait du ménage (ben oui Michael en a profité), fait quelques plantations et entretien du jardin (je ne vous direz pas sur quelles types de plantes, je vous laisse devinez !) , fait aussi quelques clôtures pour empêcher ces sacrés brush turkey http://en.wikipedia.org/wiki/Australian_Brushturkey  de bouffer la pelouse de notre hôte….  A notre grand regret, il n’y avait pas d’animaux à s’occuper, même la volaille qu’il avait avant s’est faite décimée par la faune sauvage !

Bon bref, on a été un peu déçu par notre hôte qui nous a accordé bien peu d’intérêt, encore moins à mon égard quand il a vu que je galérais avec mon anglais. Mais bon se fut une sacrée expérience quand même et on est heureuse de l’avoir vécu. 


La maison de Michael

La superbe douche, vous pouvez remarquer qu’elle ne possède que 2 petits rideaux pour 4 côtés !


Oh, cet endroit a l’air charmant, allons voir ça.

Humm les chiottes, c’est moins charmant d’un coup.

Notre petit nid d’amour !!


Notre amie la Macpie



La seule après midi qu’on a eu sans pluie on en a profité pour visiter Byron Bay. Cette ville est réputée pour son mode de vie New Age, écolo et détendu. On a emprunté le sentier « Cape Byron Walking Track » qui nous mène sur le cape le plus orientale d’Australie en traversant le parc d’un côté et la plage de l’autre.


Le phare construit en 1901 qui est aujourd’hui le plus puissant d’Australie.


Le « Cape Byron Walking Track.

Prochaine nouvelle très bientôt.