mercredi 21 mars 2012

Adélaïde

Après un retour d’Uluru sans encombres nous voici pour quelques jours sur Adélaïde. Nous sommes accueillies par Mélanie, rencontrée plus tôt au festival de Frances, qui nous offre une formidable hospitalité pour notre séjour.  Nous n’avons pas choisi mieux pour la visite de cette ville car c’est la période de plusieurs festivals, ce qui tombe un caractère très dynamique de l’endroit. Nous avons notamment apprécié le festival de théâtre de rue avec de nombreux artistes se produisant dans les rues.

Quelques photos de la ville :


Cathédrale de St Francis Xavier





Au centre de la rue piétonne, vous ne pouvez pas rater les célèbres cochons.

Fabuleuse façade d’un magasin de bonbons qui nous a donné très envi, malheureusement l’intérieur n’était pas autant à la hauteur que l’extérieur. Mais bon on a quand même succombé à quelques friandises.


Les belles miniatures de la façade.


Quelques artistes de rue lors du festival.



Petit festin chez Mélanie avec du vrai formage français et du bon pain !! Et oui, au Central Market à Adélaïde, on peut trouver plusieurs stands de fromages importés de France.  Il faut dire que le fromage australien n’a rien de fabuleux et il est difficile de trouver du bon pain, alors je peux vous dire qu’on les a savouré !


Petite photo avec Mélanie.

La fin de mon aventure avec Béa s’achève, je la laisse continuer sa route dans le sud et je saute dans un avion pour Brisbane. Retour au point de départ, après quelques jours chez Greg, je vais rejoindre Thom et son père un peu plus dans le nord durant une petite semaine. J’ai enfin, la chance inouïe de m’initier au « wet », la saison des pluies. Je reste abasourdie par la quantité d’eau qui tombe, pratiquement 24h/24h et 7j/7j. Les routes sont constamment inondées et souvent fermées. Je comprends maintenant pourquoi on m’avait déconseillé cette région à cette période. Mes chaussures ont eu du mal à résister au choc, surtout que vu le taux d’humidité pas facile de les faire sécher. J’ai abandonné l’idée aussi de faire mon jogging après mettre pris 3 averses dans la gueule lors de la première tentative. Et mon plus grand désespoir reste mes cheveux qui me donnent une tête de mouton, bééééééééééé. Mais bon tout ça était plutôt drôle surtout que j’étais en très bonne compagnie.

Me voilà de retour sur Brisbane pour accueillir ma tante qui va rester avec moi 3 petites semaines, au programme : Brisbane, Sydney, Melbourne, Darwin et Cairns. 

dimanche 11 mars 2012

Alice Springs

Alice Springs, 26 305 habitants, à la base simple relais télégraphique qui s’est transformée en une véritable ville. C’est aussi la seule grande ville de l’Outback. Principale porte d’accès à Uluru et au massif des MacDonnell Ranges, le lieu est, du coup, assez touristique. Nous avons été un peu interpellés par l’atmosphère assez étrange qui peuple l’endroit. C’est aussi la première fois que l’on trouve une population aborigène aussi présente dans une ville, ce qui donne, je le pense,   cette atmosphère. A mon ressenti se dégage un certain sentiment de mal être face à cette culture. La cohabitation entre monde aborigène et monde des « blancs » se fait, du moins en apparence et maintenant, sans encombres, mais avec une séparation très nette, ce sont d’une côté les aborigènes, de l’autre, les non aborigènes. On a une impression d’errance pour la population d’origine dont la culture n’est pas adapté avec la vie moderne des colonisateurs. Ce n’est pas évident d’expliquer ce sentiment qui émerge de la visite de cette ville. On aurait voulu entrer un peu plus dans les terres afin de découvrir un village typiquement aborigène qui est, surement, le meilleur moyen d’appendre beaucoup de choses sur leur culture et leur mode de vie. Malheureusement, il faut être équipé d’un 4x4 pour s’aventurer sur les pistes de l’Outback.

Nous devions resté durant toute une semaine aux alentours de la ville car nous avions projet de nous arrêter dans une ferme. Mais malheureusement, avec les nombreuses averses des jours qui ont précédés, la route d’accès à la ferme était impraticable pour notre van. De plus, l’accès au massif des MacDonnell pour les non 4x4 était aussi fermé pour la même raison. Sniff, sniff, nous sommes donc restés juste quelques jours pour faire la révision de notre van dans un garage et visiter un peu la ville. 



Welcome to Alice Springs (Après environ 10 prises enfin une bonne ! Et oui ce n’est pas facile avec un retardateur de 10 secondes de courir, de grimper et de prendre une pose décontractée).




La visite du centre de reptile nous a laissé plein de bons souvenirs, c’est la première fois en Australie que l’on trouve un endroit où nous ne sommes pas obligés de payer des suppléments pour tripoter et porter plein de bébêtes !


Hum, mais qu’elle est cet animal qui traîne par terre ?


Attention Béatrice je crois que tu as un truc qui te monte sur le bras !



Ah ben moi ça n’a pas été le bras mais le dos !



Passons aux choses sérieuses, que dites de vous d’un python comme écharpe ?



L’Australie est un pays très vaste, et même si la grande majorité de sa population réside sur les littoraux, de nombreuses familles vivent éloigné des villes. De nombreux services ont donc été mis en place pour essayer de pallier aux problèmes de cet éloignement. Nous avons visité deux lieux dédiés à ces services : « The Royal Flying Doctor Service Base » et « The School of the Air ».


Royal Flying Doctor Service Base : ce sont des médecins qui assurent, en avion, les visites à domicile sur une zone de près de 2,3 millions de km². Bien sûr ils ne se déplacent pas pour un simple mal de tête et une grande partie des consultations sont faites par téléphone. La première base des médecins volants a été établie à Cloncurry en 1928 et celle d’Alice Springs en 1939. C’est un service gratuit pour tout ceux qui sont couverts par le service de santé national et même pour les étrangers ayant une assurance voyage. Les coûts d’exploitation pour ces activités sont financés par des subventions du gouvernement mais aussi par les dons. La photo représente un exemple d’aménagement à l’intérieur d’un des avions.



School of the Air : C’est un système scolaire qui, grâce à des connexions internet par satellite, des webcams et des radios à haute fréquence, permet à des professeurs de dispenser leurs cours sur une superficie de 1,3 millions de km². Cet enseignement englobe les enfants de 4 à 13 ans vivant dans des lieux reculés où, la plupart du temps, il n’y a pas d’école. Sur la photo on peut voir une cours effectué, en direct lors de notre visite, par un professeur sur des enfants de 5 ans (non non, ce n’est pas Laurence Boccolini dans le Maillon faible !).

Maintenant nous reprenons la longue route qui va nous ramener sur Adélaide.

lundi 5 mars 2012

Petit passage dans l'Outback

Nous voilà en route pour le centre de l’Australie. On appréhendait beaucoup ces quelques jours de route où on s’était préparé à mourir de chaud. De plus, on nous avait déconseillé de rouler la nuit à cause des animaux, et notamment des kangourous qui se jettent sous les phares des voitures. On a pas eu le choix de prendre cette précaution au sérieuse quand on a vu le nombre de cadavres d’animaux au bord de route. Même en pleine journée nous avons évités de peu la collision avec un kangourou suicidaire. Finalement la route s’est bien passée, nous partions tôt le matin pour rouler à la fraîche et le temps couvert nous a bien aidé.


Notre petit van au milieu de nulle part.


La seule route goudronnée qui traverse l’Australie, du sud au nord, avec rien aux alentours et très peu de voitures.



On m’avait dit que le désert c’était sec et chaud, foutaise !! On s’est pris de grosses averses sur les premiers jours de notre arrivée à Uluru.


Ceci est l’endroit où l’on a posé notre petit van pour la nuit. Et oui avant d’être une mare c’était un petit coin tranquille et bien au sec ! Je vois encore Béa qui me réveille à 3h du mat : « Laeti, je crois qu’on a un problème ».  Effectivement, outre le fait qu’une ribambelle de grenouilles, sortie de je ne sais pas où, avait investi les lieux et nous soufflait une sacrée symphonie, le fait d’avoir les pieds dans l’eau était un gros problème. Par chance, l’eau n’avait pas eu le temps de ramollir la terre et nous pûmes, en plein milieu de la nuit, déplacer notre van sans trop de soucis, ouf.  


Un émeu intrigué par notre van


Finalement il préféra taper à la portière d’une autre voiture (c’est plus rigolo de réveiller ceux qui dorment encore !)


Après ce long trajet et les quelques péripéties qui l’ont accompagnées, nous avons retrouvé Florence et Charlie (encore des touristes français) pour quelques jours. Ça fait du bien de retrouver des visages familiers. Grâce à eux j’ai aussi retrouvé la vue !!! Et oui ayant perdu mes lunettes à Sydney, je jonglais depuis presque 2 mois entre mes lentilles et mes lunettes de soleil. Merci Florence pour ma paire de lunettes (et pour les bonbons !).


L’arrivée de Florence et Charlie à l’aéroport. On a eu beaucoup de chance car il tombait des cordes et sur les 3 avions qui arrivaient, seul le leur n’a pas été détourné sur Alice Springs, ouf.

Nous prenons enfin la route pour voir le grand rocher rouge communément appelé Uluru par les aboridigènes et Ayers Rocks par les Australiens.  Cette masse rocheuse mesure 3,6 km de longueur et s’élève à 348 mètres. On est ici sur le domaine des Anangu, qui se divise en 2 peuples : les Pitjantjatjara et les Yankunytjatjara. Ce territoire leur a été rendu par les australiens en 1985. Depuis s’est organisée une gestion collective du site entre aborigènes et australiens (qui ont signé un bail pour 99 ans).
D’après la loi Tjukurpa, qui est le fondement de la vie et de la société des Anangu, Uluru est sacré, c’est pourquoi certains sites sont interdit d’accès et à la photographie, de même que son ascension (même si elle n’est toujours pas interdite) est très mal vue. 



Uluru dans les nuages 

Voir Uluru sous la pluie est, à ce que dit notre guide, très rare. Nous avons donc eu la chance d’être trempés jusqu’aux os pendant 2 jours mais de voir de nombreuses cascades provisoires se former dans ses renfoncements.










On est dans le désert australien, ça se voit pas ?


Mutitjulu Waterhole : maison de Wanampi, un ancestral serpent d’eau dans la culture aborigène.



Magnifique saut de ma Florence pour traverser un cours d’eau improvisé.


Ma Flo d’amour et moi


Peintures aborigènes sur Uluru.


Pendant 2 jours nous avons skattés la chambre d’hôtel de Florence et Charlie, trop cool !



On a même cuisiné dans la chambre (mais il ne faut pas le dire).



Florence nous a cassé les oreilles car elle voulait absolument voir un kangourou sauvage, ben finalement ça n’a pas été un kangourou mais un troupeau de dromadaire sauvages que nous avons croisé. 



Les Monts Olgas (encore sous la pluie) appelé Kata Tjuta qui signifie « beaucoup de têtes ». C’est un groupe de rocher arrondis à 35 km à l’ouest d’Uluru. Il se compose de 36 dômes dont le plus haut de tous, le Mont Olga, mesure 546 mètres (il dépasse Uluru d’environ 200 mètres). 


Départ de la marche


Durant la balade


Pause déjeuner



Valley of the winds



Idem


La troupe des filles !

Le séjour de Florence et Charlie à Uluru touche à sa fin, on les quitte sous une beau soleil (de quoi faire râler quand même !), ils continuent leur vacances sur Brisbane et Lady Elliot pendant que nous on décide de rester encore un peu et de profiter cette fois-ci d’Uluru sous le soleil. Les photos rendent quand même mieux avec le beau temps.










L’ascension d’Uluru, comme je l’ai dit plus haut n’est pas interdite, mais  les Anangu demandent aux touristes de ne pas grimper. Outre le fait que l’ascension soit dangereuse elle a aussi une grande signification spirituelle. Le sentier qui mène au sommet a été emprunté par les ancêtres Mala lors de leur arrivée sur le site. Cette dimension est très sacrée et c’est pourquoi il ne doit pas être foulé par des pieds humains.



On comptait respecter en tout point cette demande de rester au pied d’Uluru, mais nous avons vu une personne en difficulté lors de sa descente, après réflexion on a décidé de vérifier que tout aller bien. On n’a grimpé jusqu’à elle et on a vite compris que si la descente était si difficile c’était qu’elle n’était pas trop dans son état normal, on soupçonne un abus d’alcool important. On l’a donc accompagné jusqu’en bas.

Après que les nuages se soient dissipés, on a pu assister au coucher de soleil sur Uluru. On a pensé bien fort à Flo et Charlie qui ont raté ça à cause du mauvais temps. 










On quitte le Uluru-Kata tjuta National Park pour retrouver le Watarrka National Park ( à environ 300 kilomètres) qui abrite les Kings Canyon. Une belle randonnée nous entend.

















Après ces belles journées de randonnée nous nous sommes arrêtés quelques jours à Alice Springs. Nous devions passer la semaine dans une nouvelle ferme près de la ville, mais les récentes averses on rendu la route impraticable pour notre van, on n’a pas voulu risquer l’enlisement et on a fait demi-tour. On profite de ces quelques jours de libre pour faire une révision à notre véhicule qui a pris un peu l’humidité et pour visiter la ville et ses alentours.